Bourrelier
Saint-patron : Saint Eloi
Avec la domestication du cheval, le métier de bourrelier est devenu l’un des plus anciens métiers artisanaux. Au premier siècle avant JC, les bourreliers grecs et romains étaient déjà d’excellents artisans. Avec la découverte de l’étrier en Europe au VIII ème siècle et le collier d’épaule au X ème siècle, les conditions du bourrelier vont évoluer, grâce aux demandes d’une clientèle fortunée, pour occuper le haut du pavé au XVIII ème siècle.
Il serait apparu en France au IVème siècle. En 1268, les statuts de la corporation indiquent qu’ils sont « faiseurs de colliers à cheval et de dossières de selle et de tout autre manière de bourrellerie ». A partir de 1400, chaque apprenti peut devenir maître après avoir accompli son chef-d’oeuvre, en l’occurence un harnais complet. Plus tard, la corporation se divisa en bourrelier (dans les campagnes) et sellier (plus citadin).
Avec l’apparition des machines, les chevaux ont disparus de nos campagnes et, avec eux, le bourrelier s’est éteint. Aujourd’hui, le métier ne subsiste plus que pour les chevaux de monte.
La principale matière travaillée par le bourrelier est le cuir de boeuf ou de vache qui, lorsqu’il est de bonne qualité, est le plus résistant. Pour certaines pièces, il utilisait parfois le cuir de mouton. Le bourrelier devait aussi utiliser différents tissus, toiles caoutchoutées, moleskine. Pour fabriquer les colliers, il devait également travailler le bois et utiliser des clous, rivets, ferrures et autres pièces de métal, ainsi que de la bourre (poils d’animaux ou fillase de chanvre) – d’où le nom de ce métier.
Le métier de bourrelier exige une bonne connaissance de la morphologie du cheval, de son travail et même de ses habitudes. L’artisan utilise toutes sortes de cuirs en tenant compte des efforts auxquels seront soumises les pièces du harnais et de leur position sur l’animal.
Mes ancêtres bourreliers
Sylvestre OLLIVIER (1640-1694) marchand bourrelier à Lorges, 41 et Sylvestre OLLIVIER, son fils (1675-vers 1740) marchand bourrelier au château de Talcy, 41
Jean PICHET (vers 1700-vers 1750) bourrelier à Lye, 36

